Date de naissance : lundi 18 novembre 1935
Profession : Auteur, Compositeur, acteur
Genre : Rock, Pop, Yéyé
Alain Barrière, ou la trajectoire d'un diplômé des Arts et Métiers à Angers, qui devient une vedette de la chanson française au milieu des années 60. Un statut difficilement assumé qui lui vaudra d'être évincé du sérail.
Elève modèle en Bretagne, Alain Bellec est également un étudiant studieux à l'Ecole Nationale des Ingénieurs des Arts et Métiers d'Angers, où il entre en 1955. Trois ans plus tard, il découvre la guitare. L'instrument qui "envahit" désormais sa vie s'accorde avec la poésie de Francis Carco ou encore de Robert Desnos. Pour autant, jeune diplômé, il entend bien poursuivre dans la voie qu'il s'est tracé ; aussi intègre t-il une industrie de pneumatiques de la banlieue parisienne en 1960. Il n'oublie pas sa Passion naissante pour la musique qui le conduit dans un petit cabaret de la capitale.
S'appuyant sur ce parcours musical, celui qui est devenu Alain Barrière, remporte le concours du Coq d'or de la chanson française avec le titre "Cathy". Nous sommes alors en pleine déferlante rock et yéyé. Il s'engouffre dans la brèche, signe son premier contrat et commence à se produire dans des salles parisiennes. Mais il faut attendre 1963 et la sélection au Concours de l'Eurovision avec "Elle était si jolie" pour que la carrière d' Alain Barrière démarre véritablement. L'artiste, qui ne se classe que cinquième, connaît son premier succès. Reconnaissance de la profession mais également du public qui l'applaudit lorsqu'il est en première partie de Paul Anka. En 1964, après son premier album, "Ma vie", un titre qui reste aujourd'hui encore sur toutes les lèvres, il s'offre l'Olympia. Face au succès grandissant, le chanteur préfère paradoxalement fuir le "star-system" et s'installe dans un moulin dans les Yvelines, où il vit reclus.
Après un passage par le cinéma en 1966, avec "Pas de panique" de Sergio Gobbi, il revient avec succès à la chanson avec des titres comme "La Marie Joconde", "Rien qu'un homme", "Emporte-moi" et "Les ginguettes". La production d' Alain Barrière est décidément prolifique avec des albums qui se succèdent également, "Toi" (1966) "Si je rêve de toi" (1967) ou encore "A regarder la mer" (1969). Lors de ses passages dans la salle des Coquatrix en 1966 et en 1967, le public peut apprécier le chemin parcouru en terme de prestations scéniques.
Néanmoins, Alain Barrière reste un solitAIRe, profondément attaché à son indépendance. Il crée donc sa maison de production, Albatros, après son départ de chez Barclay au début des années 70. Son "pied de nez" a pour effet de l'isoler un peu plus du système. Seules les groupies de la première heure lui restent fidèles.
En 1975 pourtant, la chanson "Tu t'en vas", interprétée en duo avec Noëlle Cordier, va rester, à ce jour en tout cas, le plus gros tube de sa carrière dans l'hexagone, dans les pays francophones et en Allemagne.
Alors qu'il a renoué avec le succès l'artiste doit fAIRe face à des problèmes avec le fisc qui le conduisent à partir aux Etats-Unis, d'où il ne reviendra qu'en 1981. Ces quatre années d'exil qui l'ont éloigné de son public ne lui permettent pas d'effectuer le retour tant attendu. Les albums "Un peu de sang breton" et "La mer est là" ne rencontrent pas le succès escompté.
Alain Barrière décide alors de la reprendre la route ; cette fois c'est le Québec, où il s'établit jusqu'au début des années 90. Il faut attendre 1997 pour une compilation d'abord : " Ma vie: trente années de chansons" et un album d'inédits "Barrière 97", avec notamment "Bon anniversAIRe" et "Me pardonner". Quelques uns de ces titres sont repris par l'artiste lors de son passage à la Salle Pleyel, l'année suivante. En 2003, le chanteur se produit sur une scène de spectacles près de Carnac. Une représentation qu'il présente comme étant celle de ses adieux.
Par la suite sort un album, "Je reviendrai d'Alcantara - Plus je t'entends". Le disque regroupe quatorze titres enregistrés en public au début des années 60, dont deux poèmes, l'un de Paul Fort "Les baleines" et l'autre de Robert Desnos "Lisbonne".
En 2007, Alain Barrière revient finalement sur scène. Il se produit en avril dans la salle parisienne de l'Olympia ainsi qu'en décembre au Palais des Congrès de Paris.