Date de naissance : lundi 1 décembre 1947
Profession : Chanteur, Musicien, acteur
Genre : Rock
Un artiste qui sait si bien mêler les subtilités de la langue française avec une musique riche et envoûtante.
Chanteur estampillé "rock intello", Bashung traîne sa fausse désinvolture et ses vraies angoisses depuis son adolescence. Une santé fragile contraint l'enfant à passer ses dix premières années chez ses grands-parents en Alsace. Le retour sur la capitale est marqué par une soif de tout découvrir, essentiellement dans le domaine musical. L'école n'intéresse guère l'adolescent qui se reconnaît volontiers dans les rythmes blues et rock américains. D'ailleurs c'est pour fAIRe plus "anglish" qu'il coupera le "c" de son nom de famille... Il monte avec des amis à un groupe : The Dunces. En 1966 ses premiers 45 tours sortent, sans rencontrer un vaste public. Néanmoins, le jeune homme travaille pour les autres comme arrangeur et apprend ainsi son métier. En 1973 Claude-Michel Schöenberg, pour son premier spectacle musical "La Révolution Française", lui offre le rôle de Robespierre. Il gardera dès lors le virus du jeu et y reviendra bien des années plus tard par le cinéma. Dick Rivers lui propose de l'enGager comme homme à tout faire.
A près de 30 ans, les choses bougent enfin. Non seulement Bashung rencontre son parolier fétiche : Boris Bergman et le musicien Andy Scott, mais il sort un premier album "Romans Photos" qui lui permet, malgré un succès relatif, de sortir un second opus "Roulette Russe". Les titres "Bijou, bijou" et "Toujours sur la ligne blanche" préparent le jeune homme au triomphe que sera pour lui le single "Gaby" en 1980. Un certain cynisme, servi par des jeux de mots savoureux, baigné dans un humour sophistiqué, permettent au public d'adopter définitivement le chanteur. Ainsi "Pizza", sorti en 1981, est très vite en tête des vente avec "Vertiges de l'amour". Spectacles et récompenses vont alors s'enchaîner. L'album suivant "Play Blessures", écrit par le maître Serge Gainsbourg, déconcerte le public : Bashung donne le ton : il ne sera jamais là où on l'attend.
"Figure Imposée" marque bien cette liberté. En 1985 il revient à la tête des charts avec "SOS amor" et "Touche pas à mon pote". En 1987, "Passé le Rio Grande" déçoit une critique sévère, mais remporte une Victoire de la Musique. "Novice", deux ans plus tard, donne une tournure un peu plus noire à l'univers du chanteur. En 1991 la consécration vient avec le triomphe de "Osez Joséphine" et "Volutes", sans oublier "madame rêve" qui offrent un univers musical hors mode où le public se retrouve.
Histoire de ne pas fAIRe mentir la légende "Chatterton" en 1994 brouille les pistes. Quant à "Fantaisie militAIRe", sorti en 1998, grâce entre autres à "La nuit je mens", il touche au coeur le public mais également la profession qui le récompense lors des Victoires de la Musique en 99 pour son album et pour le clip "La nuit je mens". Il est aussi sacré artiste de l'année. Il récidive l'année suivante puisqu'il est diStingué pour la bande originale de "Ma petite entreprise", un long métrage de Pierre Jolivet. En 2002, sort "L'imprudence", un album qui regroupe treize titres auxquels collaborent "la vieille garde" : l'auteur Jean Fauque ou encore le guitariste Marc Ribot. Près d'une dizaine d'années après avoir donné son dernier concert, Alain Bashung renoue avec la scène en 2003. Des concerts qui débutent en Belgique et passent également par la Suisse ou encore le Canada. Une tournée sophistiquée teintée de rock qui est immortalisée dans un double CD "La tournée des grands espaces" qui sort l'année suivante. En 2005, dans "Climax", Alain Bashung reprend trente huit de ses œuvres.
"Bleu Pétrole" est le dernier album studio de l’artiste français. Sorti en mars 2008, il bénéficie de la plume de Gérard Manset mais aussi de celle de plus jeunes collaborateurs comme Gaëtan Roussel (Louise Attaque) et Arman Méliès. S’en suit une tournée et une série de concerts à l’Olympia en dépit des séances de chimiothérapie que subit Alain Bashung .
Le cancer des poumons qui le ronge depuis un an aura finalement raison de lui le 14 mars 2009. Ce jour là, le chanteur pousse son dernier souffle à Paris à l’âge de 61 ans après avoir reçu, deux semaines plus tôt, trois trophées lors des 24èmes Victoires de la Musique. Ultimes récompenses qui font d’ Alain Bashung le chanteur le plus primé de cette cérémonie avec 11 trophées.