Date de naissance : vendredi 3 juillet 1942
Profession : Chanteur, acteur, Au bar Lutétia
Genre : Rock and Roll, Rythm'n'Blues
Figure emblématique de la variété haut de gamme, avec son sens de l'humour sans faille lié à une élégance discrète. L'image d' Eddy Mitchell colle autant avec celle du cinéma américain des années 50 qu'avec celle d'une France plus quotidienne, comme le reflètent ses chansons égrenées au fil de plus de décennies de carrière.
Issu d'un milieu modeste, le jeune Claude rêve de devenir dessinateur de bandes dessinées, amour qui ne le quittera pas à en juger par ses récents concerts et albums, directement inspirés de cet univers. Autre grande influence : le cinéma qu'il fréquente assidûment. Il écoute du rock et du blues, à tel point qu'il monte un groupe qui se produit dans l'endroit le plus Chic du moment : le golf Drouot.
Repéré par Barclay, le groupe doit abandonner son nom de "Cinq Rocks" pour "Les Chaussettes Noires " en raison d'un accord commercial passé entre la maison de disque et... le PDG des chaussettes Stemm.
Notons que le jeune homme qui règle leurs chorégraphies s'appelle... Claude François! "Daniela", l'un des nombreux titres du groupe, résonne dans nombre de surprise party.
En 1963, après le service militAIRe qui restera pour lui un souvenir douloureux ("60-62" en 1987 évoque la guerre d'Algérie), Eddy Mitchell entreprend une carrière solo et enregistre à Londres les albums : "Eddy in London" puis "Panorama" composés de reprises américaines qu'il adapte en français.
En 1965, la musique se teinte de rythm'and blues. Agacé par la variété gnan gnan des yéyés, Eddy Mitchell se crée son propre style.
Il rencontre en 1966 Pierre PapadIAMandis qui composera nombre de ses musiques, "Schmoll" se charge des textes. Jusqu'en 1974, le public se désintéresse un peu de ce rocker suave.
Il faut que Eddy Mitchell enregistre à Nas hville l'album "Rocking Nas hville" pour qu'il revienne sur le devant de la scène.
D'autres albums, enregistrés dans cette ville au rythme de un par an, seront couronnés de succès avec des titres comme : "Pas de Boogie Woogie", "A crédit et en stéréo", "Sur la route de Memphis"... Ce qui frappe c'est la parfaite cohérence entre un son américain et des textes bien français.
La dernière séance
"La dernière séance" est un autre temps fort dans la carrière du chanteur. Si ce tube est un hommage ému au cinéma, il sert ironiquement de générique à une émission télévisée animée par Eddy Mitchell himself et qui marquera les années 80.
"Il ne rentre pas ce soir", "Tu peux préparer le café noir", "Le cimetière des éléphants" et surtout "Couleur menthe à l'eau", constituent autant de succès pour celui dont la force tranquille convainc un public fidèle. 1984, l'auteur parle de ses "Racines" doubles avec un titre emblématique : "Nas hville ou Belleville". Le ton se fait alors plus nostalgique et annonce les années 90, le crooner prenant le pas sur le rocker.
L'album "Rio Grande" en est un brillant exemple. Eddy Mitchell est aussi un homme de scène qui donne à chacune de ses apparitions une couleur inédite.
Que Jérôme SavAry le mette en scène, qu'il décline trois types de spectacles pour une même tournée, il ne manque jamais d'idées nouvelles. L'acteur est également impressionnant. Si "Coup de torchon" marque son entrée fracassante au cinéma, c'est "Le bonheur est dans le pré" qui lui vaudra un César en 1996.
Les nouvelles aventures d' Eddy Mitchell
L'album "Les nouvelles aventures d' Eddy Mitchell " ("DécroCher les étoiles"), sorti fin 1999, offre une teinte de nouveau très américaine et sert de base à une série de concerts mémorables.
L'année suivante, il entame une tournée à travers la France qui le conduit à Paris Bercy où il se produit avec un imposant orchestre et un décor de bande dessinée, dont il féru. Bien qu'interrompue pour des problèmes de santé de l'artiste, la tournée fait l'objet d'un DVD en 2001, "Les nouvelles aventures live".
Deux ans plus tard, Eddy Mitchell revient avec son disque "Frenchy" sur lequel il interprète la Chanson "Au bar Lutétia" en hommage à son ami, Serge Gainsbourg .
Entre 2003 et 2004, le chanteur part en tournée et son "French tour" qui devient un live enregistré à l'Oympia.
En 2006, l'album "Jambalaya" (du nom d'un plat cajun) est l'occasion de retrouvailles avec Johnny Hallyday avec qui il chante un duo "On veut des légendes" et une adaptation de "Somethin'else / Elle est terrible" sur laquelle il est également accompagné par Little Richard .
Enregistré à Los Angeles, le disque contient également des compositions et des textes d'Henri Salvador ou encore d'Art Mengo .
L'année suivante, Eddy Mitchell se lance dans une nouvelle tournée, qui le conduit notamment sur la scène parisienne du Palais des Sports.
Fin 2007, la tournée est immortalisée sur un CD "Jambalay tour". On le voit la même année à l'écran dans le film "Big City" de Djamel Bensalah.
"Monsieur Eddy" a désormais remplacé "Schmoll".
Il a toujours de nombreux projets concernant la radio et le cinéma. Le voilà figure emblématique de la variété haut de gamme, avec son sens de l'humour sans faille lié à une élégance discrète.
Fin 2009, Eddy Mitchell est de retour à la faveur de « Grand écran », un album dans lequel le chanteur reprend et réadapte quinze grands classiques issus de musiques de films américains.
Le premier extrait de ce disque est "Comme un étranger dans la ville", l'adaptation française de "Everybody's talking" popularisée par Harry Nilsson dans "Macadam Cowboy".
En 2010, Eddy Mitchell effectue son "Come back", un opus riche de quatorze titres dont : "Je suis vintage", "L'esprit grande prairie" ou encore "Avoir 16 ans aujourd'hui".
Autant de morceaux que le chanteur reprend lors de sa tournée, dont il indique qu'elle sera la dernière. Eddy Mitchell se produit notamment à Paris sur la scène de l'Olympia, en octobre en novembre 2010, ainsi qu'au Palais des sports, en avril 2011.